mercredi 27 janvier 2016

Je porte du Gaultier ... enfin presque

Aujourd'hui c'est petite forme. Je me dis quand même que ça fait deux jours que je n'ai pas écrit et que je perds mes lecteurs (oui oui je vois hein que vous ne venez pas lire et relire mes articles précédents ... une seule vue aujourd'hui et encore je ne suis même pas sûre que ce n'est pas moi qui en suis responsable !)

Bref, je ne vous en veux pas, c'est un peu de ma faute. Aujourd'hui c'est petite forme alors on va rigoler un peu. Du moins, moi je vais me faire rire. (Cf : mon premier billet : ce blog est égoïste.)

Pendant ma dernière hospitalisation, j'ai du migrer dans un autre hôpital pour un changement de "bouche du bras". (Cf : mon billet précédent : ah ben non je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois parce que sinon on ne va pas s'en sortir !)

Un changement de bouche impose une douche (même deux) avec un antiseptique (pas de votre choix, du choix de l'hôpital, les miens sont gentils ils m'ont évité la couleur orange, jaune ou rouge vif de la Béta*). Une fois passé ce moment de détente délicieux qu'est celui d'une douche sans savon dans une salle de bain splendide accolée aux toilettes très propres, vous avez la joie et l'immense chance de vous essuyer avec des serviettes sans doute nettoyées avec un adoucissant dernier cri tellement leur douceur est incomparable. (Le tout en pataugeant joyeusement dans l'eau de la dite-douche qui privée de rebord et donc de repère tente une échappée fantastique dans toute la pièce.)
C'est alors que s'offre à vous l'immense privilège, que dis-je l'honneur de revêtir .... une blouse hospitalière. 
Nous sommes en 2016, le monde bouge, les choses évoluent. Nous avons des téléphones connectés à internet, bientôt le wifi dans le train, nous avons fait des découvertes culinaires exceptionnelles, des avancées médicales immenses. Mais allez savoir pourquoi, la blouse ...reste la blouse ! 
Pour rappel, (et pour ceux qui ont eu la chance de ne jamais en croiser) la blouse c'est un morceau de tissu plus ou moins tâché ( oui on sent que la blouse a vécu), taille unique, (très très très taille unique), et qui a pour particularité de se fermer par derrière grâce à de petits boutons pression savamment disposés tous les 30  à 40 cm (et encore le bouton c'est si vous êtes nouvelle génération car il reste la technique dite du tablier, c'est à dire ne se fermant que par un mince fil !). Si vous avez de la chance les boutons peuvent descendre jusqu'au bout de la blouse c'est à dire au niveau de l'arrière du genou, ou au pire s'arrêter juste avant votre postérieur. 
Pour petite précision, lorsqu'on vous demande d'enfiler ce type de vêtement vous n'avez généralement le droit à aucune de vos affaires personnelles : AUCUNE ! 
Pour la pose de ma première bouche, on avait oublié de me dire que ça ne se passerait pas dans l'hôpital dans lequel je me trouvais. On m'avait dit de prendre ma douche au dernier moment (vous vous imaginez bien que je ne me suis pas pressée...) Résultat on avait frappé à la porte de la salle de bain pour me demander si j'étais prête car les ambulanciers étaient là ... euh quels ambulanciers  ??? Je me suis retrouvée en blouse, et UNIQUEMENT en blouse (et avec les cheveux trempés), à devoir grimper sur un brancard. Je ne me suis jamais autant tortillé de ma vie !  (imaginez moi et riez si ça peut vous faire plaisir mais ma petite part d'intimité me demandait de l'épargner encore un peu !) 
J'ai fait le trajet avec deux ambulanciers avec pour obsession de me dire que j'étais quasiment nue (ben si hein c'est pas trois pressions qui font un habit sinon ça se saurait ...) avec un mec de mon âge qui tentait de me faire la conversation. Arrivée sur le lieu de pose de la bouche, l'infirmière qui m'a pris en charge a bien vu que je n'étais pas franchement à l'aise et que j'étudiais la manière de descendre puis de remonter sur un lit. Elle m'a donc demandé si j'avais mal, et je lui ai répondu un peu gênée que je n'avais rien sous ma petite blouse et que ça me gênait un peu. Elle est revenue 2 minutes plus tard avec des sous-vêtements jetables !! (Comme quoi ils ont  réfléchi parfois, mais ils ont oublié que le patient n'était pas juste un corps sans sentiment et qu'un peu de respect ne pouvait pas faire de mal !)
Tout ça pour dire, que pour la seconde pose, j'étais rodée. J'ai demandé deux blouses que j'ai superposées. (une avec pression derrière et l'autre avec pression devant, héhé malin !!!) J'ai aussi négocié des sous-vêtements. Bref, j'étais so sexy sans bijou, cernée, les cheveux même pas mouillé car on m'a dit que ce n'était pas la peine ! 
Ambulanciers, dépose, pose de la bouche, attente, ambulanciers le retour. 
"Mademoiselle Briolette ? "
"Euh Briochette, mais à moins d'une grosse coïncidence ça doit être moi ..."
"Ah oui Briolchette c'est ça ..."
"Hum..." (oui, mon nom de famille est apparemment "difficile" les gens ne savent pas bien le prononcer mais je ne leur en veux pas ...alors si brioLchette lui va, ça me va aussi)
"On va vous ra-me-ner dans votre hôpital ! (Tu sais toi l'ambulancier, le médecin, l'infirmier, (et le tout peut se mettre au féminin) ce n'est pas parce que je suis hospitalisée que j'ai subitement perdu mon cerveau, ARRETE de sur-articuler ou de parler plus fort ! Je ne suis pas sourde, je n'ai pas 90 ans, j'ai toute ma tête, je te comprends...enfin parfois non mais ce n'est pas une question de langage !)
Vous vous allongez ?"
"Non je veux bien marcher un peu...ça me fera du bien" (Ouai j'ai eu de la peine de te dire ça alors que tu t'étais cassé les pieds à ramener ton brancard ...mais je pouvais marcher mon gars et j'en avais envie alors ...tant pis ?)
"Vous avez l'air fatigué un peu ...vous avez des cernes..."
"Ah ? ..." (Oh mais c'est étrange ça, je ne suis hospitalisée que depuis une semaine, pour une infection généralisée ... je ne comprends pas pourquoi j'ai cet air fatigué... )
"Et hum...pour la blouse ? C'était obligé ?" (J'ai hésité longuement entre un ; "Ah non non c'était tellement sexy que je me suis dit que je ne pouvais pas la louper" ou un "Elle était en solde, elle est jolie non ? Un peu courte peut être ? " Mais j'ai répondu ...)
" On n'a pas le choix en fait..." (Quel manque de répartie, je sais bien ...)

Bref, nous sommes reparties ma nouvelle bouche et moi, en blouse ... et ma dignité bien cachée en dessous... 


dimanche 24 janvier 2016

J'ai perdu le Wifi !

Adieu technologie. 

J'ai été déconnecté de force. Il y a un et demi, j'ai bien vu que la connexion n'était plus bonne. Je pensais que ça n'allait pas durer, que ça passerait. C'était déjà arrivé !
Mais le bug ne se résoudra pas. Pire, je dois passer au filiaire. Dur ! 

Je suis de la génération où tout va vite, où l'info circule, où on pense que chaque problème à sa solution. Erreur système m'indiques-tu. Je ne peux pas rebooter, c'est trop tard. Alors que fais-t-on ? 
Virus ? Spyware ? Quoi que tu sois tu es malveillant. Tu empêche le système de faire son travail.
Tant pis, nous allons pallier autrement à ta présence insistante et nuisible. 
Je coupe le Wifi puisque je n'ai pas le choix. Installation du câble réseau en mars. J'en ai besoin, c'est vital. 

Le Wifi, c'est ma bouche, c'est mon œsophage, mon estomac, mes intestins. Le Wifi c'est ce qui permet à tout un chacun de se nourrir, d'apporter à son corps les apports nécessaires pour vivre. Si le Wifi dysfonctionne, le corps entier est menacé. Tel l'ordinateur envahit par un virus, le cerveau sans sucre, sans substance refuse de réfléchir, d'obéir. Le corps se met en alerte, il souffre. Il puise dans les batteries. Mais comment les recharger sans manger ? Une solution, se brancher au courant. (Haha la bonne blague ! Bon ok j'avoue c'est un peu "private joke" mais ça me fait rire et puis c'est tout ! ) 

C'est qu'une moitié de blague parce que finalement je me suis retrouvée avec un tuyau dans le bras. Je n'ai pas eu le choix de la couleur, mais violet c'est mignon non ? 
Ce tuyau deviendra ma bouche, mon estomac et tout le tintouin.  Un avantage, je n'ai pas besoin de lui changer les couches ou de lui brosser les dents ! 
Ce tuyau c'est une extension de moi, je rejoins alors un club " celui des branchés". Pas de jeunes trop stylés, pas de vieux BCBG... non juste des gens tapis dans l'ombre qui mangent lorsque la nuit tombe. Ne rigolez pas c'est vrai, le nourrissage se  faisant principalement la nuit (lorsque c'est possible) pour des questions pratiques. 

 Par cet article et les suivants, j'espère lever un peu l’obscurantisme qui entoure ma nouvelle manière d'être nourrie. La question n'est pas évidente, et j'ai remarqué que même dans mon entourage proche ce n'est pas toujours très clair. 

Petite anecdote (si, si j'insiste.) Je venais de débuter dans un nouveau travail. Au moment du repas de midi, mes collègues ont l'habitude de se rejoindre dans une salle commune. Pour favoriser mon intégration, je décide de les accompagner même si je n'ai rien à manger. Forcément la question fatidique est arrivée : 
- "Briochette, tu ne manges pas ?"  
- "Euh non merci". (C'était mes premiers pas et je ne savais pas encore exactement comment cela allait être perçu. Je ne fais aucun mystère de ma maladie, je l'aborde souvent sur le ton de l'humour mais j'essaye de cerner un peu les gens avant de me lancer.)
-" Tu n'as pas faim ?" 
-" Si, un peu, mais je ne peux pas manger comme je veux..."
-"Tu fais le ramadan ?" (Stooooop. Celle-là je ne l'ai pas vu venir car 1) Nous n'étions pas du tout dans la période. 2) Nous n'étions pas du tout dans la période. (ça fait court comme argument ?)
-"Haha, non je suis un vampire, je ne mange que la nuit tombée !". (No comment, le ramadan tout ça, ça m'a bloqué, j'avais pas envie de rentrer là dedans moi !"
Bref, ça s'est terminé comme ça...enfin pour le temps de midi. Et en début d'aprem' ma collègue qui m'avait demandé pour le ramadan, revient vers moi et me dit : 
"Tu sais je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, j'ai bien compris... Tu es anorexique c'est ça ?"

Ben non, non ce n'est pas ça, et comment tu as pu passer du ramadan à l'anorexie ?  Bon ok, vampire c'était un peu gros, mais moins que l'anorexie ! Je me suis donc lancée dans une explication bien médicale et tout ça... Vous aussi vous la voulez l'explication du passage au filiaire ? Attention je vais m'auto-spoiler alors si vous voulez m'imaginer en vampire girly so sexy toute votre vie, il faut arrêter la lecture maintenant. MAINTENANT ! 

Bon et bien le mythe va s'effondrer. Ce passage va être ... peu glamour. Je vous propose donc de remplacer certains mots de vocabulaire qu'on aimerait tous oublier par d'autres mots plus sympas. Vomir deviendra donc dormir.

En juillet 2014, les aliments ingérés ont refusé de se laisser digérer. Je ne faisais que dormir, dormir et dormir. A force de dormir, j'ai perdu du poids. Suffisamment pour qu'un jour, je sente les mains de Monsieur Briochette ne pas savoir où se poser (c'est fini l'esprit mal placé oui ?) et qu'il me dise : "Je cherche un endroit où il n'y a pas d'os." Cette phrase a été un électrochoc ! 
Bien sûr, les médecins ne savaient pas pourquoi je dormais autant. En mars, après moult examens. Le verdict est tombé. Gastroparésie. Mon estomac, était devenu une petite feignasse refusant de faire son travail. Mais s'il n'y avait que lui ? Nooon ! L’œsophage et les intestins ont décidé de faire de même. Gatroparésie + Achalasie = Poic. La POIC c'est une pseudo obstruction intestinale chronique. En gros, tu es condamné à dormir dès que tu manges. (Si vous vous êtes perdus, relisez les consignes ci-dessus :) )  Là, vous la comprenez bien mon erreur système du début ? 

Du coup, la seule solution (actuellement), c'est de ne pas manger. Mais j'aime manger, j'aime la nourriture, je suis gourmande. J'use de stratagèmes pour garder le goûts sans ingérer. (Je laisse votre imagination faire le travail.)

Je suis donc nourrie via un cathéter central. Le petit tuyau qui sort de mon bras, rejoint la veine cave. (Celle près du coeur et qui est la plus grosse du corps humain. C'est celle qui travaille le plus et qui risque le moins de se boucher.) Je prépare mes  poches le soir, qui n'ont rien à envier aux grands chefs (Je déconne !). Ce sont des lipides, des glucides...je ne mange pas mes lasagnes par les veines. Je me "branche" le soir pour une durée de 13h. C'est comme une perfusion, ça ne fait pas mal et j'ai Alphonse (ma pompe) qui me tient compagnie. Au petit matin, je me "débranche"... et je recommence 5 soirs par semaine. Fun non ?  Ah ben oui, vampire c'était mieux mais vous avez voulu faire vos curieux !!








samedi 23 janvier 2016

Toi, obsédante, sournoise et vive.



Tu es là dès mon réveil. Parfois tu me rejoins dans la nuit, tu te glisses auprès de moi : sans alerte, sans signal. Tu restes avec moi tout le temps.
Parfois tu te fais plus discrète. Mais c'est si rare. Tu le sais non ?
Obsédante, sournoise, vive...
Tu es là et tu me le rappelles.
Tu me demandes de l'énergie. Tu me demandes de l'attention. Tu joues avec mes nerfs. Tu ne cesses jamais, et lorsque tu t'éloignes c'est pour te mettre en veille quelques minutes, quelques heures. Tu ne me quittes jamais complètement.
Lorsque tu es là, je ne suis plus tout à fait moi. Je fais tout pour que tu partes et que tu ne reviennes plus. Jamais. Je ne veux plus de cette relation exclusive.  J'use de tous les stratagèmes pour te faire fuir. Tu le sais non ?
Obsédante, sournoise, vive...
 Tu es sourde ! Tu restes sourde à toutes mes demandes, à mes supplications lorsque tu vas trop loin. Parfois tu es insupportable. Tellement insupportable que je craque. Dans ces moments là, j'ai envie de me fuir moi-même. Ce n'est pas moi que je déteste : c'est toi !
On ne peut plus continuer comme ça. Tu le sais non ?
Obsédante, sournoise, vive...
Tu es venue avec ta petite valise, et tu t'étends chaque jour un peu plus. Tu copines avec le propriétaire et il te laisse t'installer tranquillement. Le bail était reconductible ?

Toi cette douleur obsédante, sournoise et vive tu as retourné mon cerveau et pris possession des lieux. Profites, la fin de la trêve hivernal est proche ! 

jeudi 21 janvier 2016

Briochette, c'est moi !

Pour comprendre, il faut remonter aux vacances de Noël. Je sortais de l'hôpital après une septicémie. La septicémie en raccourci ce sont des bactéries qui décident de se reproduire dans la joie et la bonne humeur et qui se rendent compte qui finalement le studio dans lequel elles logeaient est trop petit. Du coup, elles s'organisent un petit voyage bien peinardes dans le sang. Et chez moi, y a un bon restaurant au niveau du bras parce que je suis nourrie par là. (Hein ? Elle est nourrie par le bras ? Yeahhh j'ai réussi l'exploit du 3e teasing en 3 articles !!!) Je vous laisse réfléchir là dessus, m'imaginer en Picasso avec une bouche mal placée, et j'y reviendrai dans un prochain billet.

Nous étions autour de la table avec mes parents, discutant de sujets très très sérieux tels que l'utilisation de la levure dans les gâteaux et viennoiserie. (Oui, je sais ça fait rêver, mais ne soyez pas jaloux je vais partager ce grand moment !
)

Ma maman : " Je ne sais pas quoi faire comme gâteau pour cet après-midi."
Clochette : "Tu peux faire un gâteau au yaourt, ça va vite !"
Ma maman : "Ah oui, c'est bien ça... mais je crois que je n'ai plus de yaourt... puis plus qu'un oeuf....et plus trop de lait" 
Clochette : "Ha !" 
Ma maman : "Hum !" (Dites donc vous, un peu de patience ! Vous la voulez l'histoire oui ou non ??? C'est important de planter le décor. Doooonc ...)
Clochette : "Ben un truc sans yaourt, sans lait et avec un oeuf, ça ne va pas être évident !"
Ma mère : "Ha et je n'ai plus de levure chimique !"
Clochette : " Une brioche ? On peut peut être trouver sans oeuf et sans lait."
Mon père : "Elle t'a dit qu'elle n'avait plus de levure !"
Clochette et Maman (en chœur) : " Chimiiiiiique."
Mon père : "Parce que ce n'est pas la même chose ?" ( Oui, mon père a découvert que levure chimique et boulangère n'avaient pas la même utilité peu avant 2016.)
Clochette : "Non papounet d'amour (je surjoue à peine mais je ne veux pas être reniée à vie non plus juste pour une histoire d'explication de surnom.) ce n'est pas la même chose, la levure chimique sert à blablabla et le levure boulangère à blablabla, à cause des bactéries vivantes ça pousse...." (On est pas là pour un cours de pâtisserie, alors j'abrège.)
Mon père "Ahhhhh, donc tu peux faire une brioche, c'est bien ça une brioche, c'est bon !"
Ma maman : "Ben non, je n'ai pas non plus de levure boulangère !" (Ok, on la tient, lancez les rires pré-enregistrés les gars !)

En vrai, je pourrai stopper là, vous dire bonsoir et à demain parce qu'avec une telle conversation je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Sauf que là, vous ne sauriez toujours pas le pourquoi du comment "briochette". Alors, on s'accroche et on reprend. Suite à cette annonce fracassante de pas d'oeuf, pas de lait, pas de levure ni chimique, ni boulangère et peut-être bien pas de farine, nous sommes passés à un tout autre sujet. 

Clochette : "Et du coup, elle arrive à quelle heure cet après-midi ?" (oui le gâteau c'était parce qu'on avait du monde.)
Ma maman : "Vers..."
Mon père : "Héé Clochette regarde !  Les éléphants sont en train de jouer dans l'aquarium !" (Dites le, notre famille vous fait rêver et vous aimeriez qu'on vous adopte hein ? :) ) 
Clochette : "Oui papounet d'amour (je surjoue à peine mais.....), ils sont beaux tes poissons"(Ha ha on ne sait plus quoi dire là ? Je vous entendais dire : ils sont tarés, des éléphants dans un aquarium gnagnangan, et bien non : le poisson éléphant ça existe alors un peu de respect pour ma famille non mais oh !)

Et là le moment de grâce ultime.... 

Mon père : "Mais j'y pense, toi aussi tu pousses avec les bactéries, comme une brioche, tu es notre petite briochette à nous."

Tadadammmm tadaaadaaaadaaaaaaaaam ! (Faut s'imaginer la petite musique de cinéma avec le petit gus qui surfe sur le ticket de cinoche à 5 francs ! ) 


 Et voilà, ma mère n'avait plus de lait, ni de farine, ni d'oeuf mais j'étais devenue une briochette. 

Ah oui et finalement pour le gâteau ? Ben on a acheté une galette, mais de toutes façons notre invitée...elle n'aimait pas le sucré !
 


mercredi 20 janvier 2016

Clochette, c'est moi !

C'est l'été, il fait beau, chaud, les oiseaux gazouillent (vous y êtes ? En vrai de vrai, c'est l'été mais il fait froid et je grelotte dans ma petite couverture). 
Ce jour là, c'est le jour de ma naissance. Alors non je ne m'en souviens pas et oui, j'avais vraiment froid (de ce qu'on m'en a dit). 
Donc ce jour là, on a pu savoir que : 1) J'étais bien une fille, 2) J'étais bien une fille gâtée du côté capillaire, 3) Je serai une fille gâtée du côté capillaire mais frileuse (faut pas déconner, début juillet il ne devait pas faire -10 non plus !!). 
Ce jour là, je devenais la petite sœur casse-pieds ohhh combien aimée par ses deux grands frères. (Un peu d'illusion ne fait pas de mal.)
Ce jour là, je devenais la première fille de mes parents. 
Ce jour là, je devenais la première petite-fille de mes grands-parents. 
Ce jour là, j'ai décidé de vivre ma vie.

Ensuite j'ai mangé, dormi, mangé, vomi, dormi, pleuré, parlé (hé merde, on demande absolument que ça commence mais ensuite ça ne s'arrête plus... en principe), dormi, mangé, marché... Bref ! J'ai grandi.

J'ai réussi avec brio ma maternelle (ce n'est pas donné à tout le monde hein !), primaire somme toute classique. Et puis, le collège. Le collège mérite un article à lui tout seul ! Mais comme je dois tout de même réussir à vous expliquer certaines choses dans ce post (si si, j'y tiens, une promesse est une promesse), je vais l'aborder brièvement.

Au collège j'étais toujours cette fille gâtée du côté capillaire, frileuse (et boutonneuse) mais aussi malchanceuse (j'ai plein de mots en -euse en réserve encore mais ce n'est pas un fait exprès). Enfin malchanceuse, c'est un bien grand mot. On est malchanceux quand on décide de sortir dehors en short parce qu'on aperçoit un grand soleil et qu'on se prend un orage sur la tronche. On est malchanceux quand l'oiseau survolant notre tête décide de se soulager en plein vol ... 
Mais est-on malchanceux quand trois semaines sur quatre, on alterne minerve, attelle, béquilles... ? (J'exagère à peine). J'ai donc découvert les vraies amies qui vous soutiennent coûte que coûte, les profs compréhensifs, les médecins impliqués dans leur travail, les ... Hein ? Que dis-tu ? Jamais de la vie ? Ah oui, effectivement, j'ai juste vu des gens me tourner le dos et me traiter de "malade imaginaire", "douillette", "psychologiquement dérangée". Les seules personnes qui m'ont cru lorsque je disais que je souffrais vraiment ce sont mes parents et quelques personnes de ma famille proche. (Pas tous attention !).  On est bien là non ? Il est frais cet article, c'est facile de continuer là dessus ! 
Bon, il y a eu des hauts, des bas, mais j'ai gardé le sourire et j'ai appris l'humour noir et décalé. J'ai rencontré de nouvelles personnes et j'ai voué un culte à la fée clochette. (Tadaaaaa Clochette !) Vous êtes déçus ? Vous vous attendiez à plus foufou ? Ben non, j'aime juste la fée clochette. Elle est espiègle, jalouse, prétentieuse parfois mais elle veut aider ceux qu'elle aime (meuh que c'est meugnon !). Et puis certaines personnes me nomment ainsi : "petite fée". Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas d'où ça vient mais j'aime. Et puis si un jour je suis claquée je peux rentrer avec ma poudre de fée sans subir les transports en commun (qui feront eux aussi l'objet d'un article ! ouhouh le teasing encore et encore). Bref Clochette c'est un peu moi, plutôt joyeuse, qui essaye de se battre au maximum envers et contre tous, un peu jalouse, mais qui aime mes proches plus que tout. Râleuse aussi (mais toujours avec de bonnes raisons !). Clochette, c'est celle qui a appris à 17 ans que non ce n'était pas dans sa tête mais qu'elle souffrait réellement d'une maladie : le syndrome d'Ehlers-danlos. Clochette, c'est celle à qui on a dit qu'à 18 ans, que son épaule était perdue. Clochette, c'est celle qui a affronté à 19 ans le fauteuil roulant manuel puis électrique. Clochette, c'est celle qui a voulu vivre sa vie, comme elle l'avait décidé le jour où les oiseaux gazouillaient et qu'elle grelottait dans sa couverture. Clochette, c'est celle qui a fait un bac +5 et qui a été diplômée avec mention très bien malgré la maladie (oui je le dis, j'ai dit que clochette était prétentieuse non ? Puis c'est le seul moment où je peux le poser parce qu'aux entretiens tout le monde s'en fiche de ça). Clochette, c'est celle qui est pacsée avec un homme plus que génial et qui prouve à tout le monde qu'être malade n'est pas une fatalité. Clochette, c'est la vie tout simplement.

Si j'étais vache je m'arrêterais là et je ferais le côté "briochette" demain mais .... Oh puis, si, je suis vache :) 

mardi 19 janvier 2016

Voilà on y est ! Le premier article de mon tout premier blog. 
Comment on commence un blog ? Est-ce le premier mot qui compte ? Celui-là même qui accrochera votre regard ? Qui vous indiquera la substance de mes écrits ? Si oui, "voilà" c'est un peu court mais c'est franc et direct, sans chichis. "Voilà" c'est le top départ ! Et si je pousse plus loin, "Vois là" : ça vous indique la direction, ça vous cadre sur ce que je veux vous montrer. 
Mais que cherches-tu à nous montrer me direz-vous (et vous aurez bien raison) ? En vrai, pas grand chose. C'est un blog égoïste. C'est un blog psy. C'est un blog de décharge émotionnelle. Youhouuuu ça fait rêver ! C'est un blog qui je l'espère sera à mon image : mêlant humour, sensibilité, et coup de gueule. 
Ma vie s'est modifiée au cours de ces derniers mois, je suis passée de Clochette à Briochette. C'est encore énigmatique pour vous mais l'explication du nom sera l'objet d'un prochain post (hé hé je commence mais je sais déjà teaser !) Et cette modification j'ai besoin de la partager et ... vous êtes les heureux élus !