mercredi 8 juillet 2020

Un plan à 3 ? Toi, moi et le bonheur !



J'avais promis une suite des péripéties médicales (et ça arrive c'est promis)... mais pas aujourd'hui. 

Aujourd'hui c'est un petit billet d'humeur, un de ceux que j'aime écrire quand ma tête est trop pleine et mon cœur trop lourd... C'est le petit billet pas vraiment drôle (voir pas drôle du tout), le petit billet perso où je pose des mots sur les maux du quotidien, le petit billet qui fait parfois écho à vos histoires, à votre vie, le petit billet qui montre que l'on n'est pas seul et que l'on vit (parfois) les mêmes étapes... 

Aujourd'hui j'ai envie d'aborder un sujet sensible : la maladie et le couple. (Gros morceau hein !)

Il n'y a pas de vérités, pas de conseils, pas de "ça devrait être comme ci, pourquoi tu n'as pas fait comme ça", pas de règles absolues (pas de règles tout court d'ailleurs). 

 On a nos pensées, qui évoluent avec notre vécu. 

J'ai eu une vision du couple et de l'amour pendant 12 ans... J'en ai une toute autre aujourd'hui. L'ingrédient magique et révélateur de cette transformation (attention gros scoop ) : la RUPTURE. (Vous n'avez pas besoin d'être malade pour comprendre ça, même sans contrainte de santé, en général la rupture ça vous change un être). 

Je suis tombée amoureuse à 16 ans.  A l'époque j'étais déjà malade, mais loiiiiiin d'imaginer ce qui m'arriverait plus tard. Ça se résumait à des douleurs, des rendez-vous médicaux par ci par là, des attelles... Bref, rien de super flippant ! (même si contraignant)
A 18 ans, je découvre la vie commune. Globalement pas de soucis majeurs jusqu'à l'apparition du fauteuil roulant. On ne va pas se le cacher, ça nous a mis un coup (qui aurait pu signer la fin de l'histoire). Finalement, après quelques frayeurs, l'obstacle est dépassé... 
Nous étions un couple plutôt serein, avec une bonne entente, peu de conflits... bref peu d'inquiétudes quant à l'avenir.
En 2015, l'entrée de la nutrition dans notre quotidien.  Pour sa part, un investissement assez rapide et une demande de se former pour pouvoir me seconder. Les moments d"hospitalisation sont les plus durs, pour lui depuis nos débuts : une peur de l'hôpital, des perfusions (c'est ballot) et pour moi cette culpabilité tenace d'imposer une vie "anormale" à mes proches. 

La culpabilité... 

Coupable de ne pas pouvoir faire comme tout le monde, 
Coupable d'être parfois diminuée,
Coupable de souffrir, 
Coupable de pleurer,
Coupable d'avoir tellement mal que le mental ne suit plus, 
Coupable d'être fatiguée, 
Coupable de ne pas pouvoir aller au restaurant, 
Coupable de ne pas pouvoir travailler...
Coupable d'être de mauvaise humeur, 
Coupable du manque de patience parce que la douleur m'use,
Coupable d'imposer tout ça à des gens qui pourraient ne pas subir...

Je porte mes craintes et mes angoisses. 
Je veux être forte et souriante avec le monde... Mon seul espace de relâche c'est chez moi, dans ma bulle, avec mes plus proches. 
Je craque, je craque de ne pas pouvoir mener la vie que je souhaite, de ne pas réussir comme je le voudrais. Je craque d'essayer de tout donner et d'être sans cesse freiner par un corps qui ne me suit pas. Je craque de cette souffrance quotidienne qui me ronge. Je craque de ce caractère que je prends quand rien ne va. 

Lui, est là. Il prend tout dans la face et me soutient. Il me réconforte et ne dit rien. En apparence, tout va bien. On s'aime, il fait face, je fais face, notre couple est une force. 
Je doute de moi, mais jamais de lui. Il est un pilier, il ne cédera pas. 
Il est là, il a toujours été là, il sera toujours là.

Et puis un jour, sans prévenir, tout éclate.

Cette phrase : "J'ai peur de t'en vouloir un jour, je ne supporte plus la maladie". 

 Tout vacille, tout s'écroule. Rien n'est immuable. Rien n'est sûr. 
Le pilier s'est effrité et je ne l'ai pas vu.

Au delà de la perte d'un être que l'on aime, c'est toute une remise en question qui émerge. 

Avant j'étais persuadée que l'amour d'une vie existait. Avant, je pensais que la maladie ne séparait pas les couples, que "si on aime, on surpasse tout". Avant, je pensais que mon caractère, mon humour, suffisait à être aimée et suffisait à ce qu'on reste avec moi. Avant, je pensais qu'on pouvait tout dire à ses proches, et qu'il n'y avait aucun tabou. 

Aujourd'hui je pense que tout ça, c'est faux : on ne peut pas tout dire. Il y a des choses qu'il vaut mieux taire et garder pour soi (ou les confier à des personnes tiers).

 L'amour ne suffit pas à tout dépasser. Ça aide, oui mais ça ne fait pas tout.  

J'ai changé. Je ne suis pas quelqu'un qui me plaint beaucoup (enfin je ne crois pas). Les douleurs sont quotidiennes, mais je ne le dis plus. Lorsque je dis que ça ne va pas, c'est que ça ne va vraiment plus. 
Aujourd'hui, j'ai appris que rien n'est acquis et que tout peut s'écrouler... mais que l'on peut reconstruire autrement. Ça prend du temps, ça blesse, ça chamboule, mais tout peut être transformé. 

Après de longues relations (ou même des relations courtes mais intenses), j'entends souvent dire : "c'est fini, je ne pourrais plus jamais aimer personne". (J'ai été la première à me le dire, avec sa variante "personne ne m'aimera jamais" )

C'est faux. 

Vous aimerez peut être différemment (et parfois ce n'est pas plus mal...) mais on aime toujours de nouveau. Le coeur se répare, il garde des faiblesses mais ce sont ces faiblesses qui permettent de ne pas refaire les mêmes erreurs. 

La maladie est un obstacle supplémentaire, une fragilité, la goutte d'eau... Dans une séparation il n'y a pas de coupables... Juste deux personnes qui ne fonctionnent plus ensemble mais il y a toujours un après. 
1 an et demi après, je n'ai pas encore toutes les clés pour comprendre ce qui s'est passé. C'est passé et c'est tout. Je ne saurais jamais si la maladie était réellement la cause profonde, ou si elle n'a été qu'un déclencheur. Et dans le fond, qu'est-ce que ça change ? 
Si c'était à refaire, je sais ce que j'essayerais de transformer et c'est là l'essentiel. 

Ces transformations, je les projette dans ma nouvelle vie, dans mon nouveau couple, parce que oui, aujourd'hui, je suis de nouveau en couple. Bien sûr, au fond de moi j'ai peur. On ne se prend pas un camion en pleine face, sans séquelles. Bien sûr je me protège beaucoup plus, et j'ai installé des barrières qui n'existaient pas avant. Les premières hospitalisations ont été un calvaire mentalement. J'avais peur de l'abandon, peur d'être trop malade, peur qu'il ne supporte pas :  j'ai ravalé tout ça.
La culpabilité est encore là, on ne peut pas vaincre tous ses démons. Mais je deal avec moi-même en me serinant que la peur n'évite pas le danger. 
Si un jour on doit se séparer à cause de ça, alors je gérerais le moment venu mais je ne veux pas détruire mon couple à cause de mes craintes. (Ca arrive plus vite qu'on ne le pense...) 

Alors je profite de chaque jour, chaque moment. Je construits petit à petit, je m'engage pas à pas. Je clive mes pensées, j'essaye de ne pas tout mélanger. 
On apprend à se connaitre, on découvre nos faiblesses, nos limites, nos soutiens, nos points forts. 
On apprend à construire des fondations solides et plutôt qu'un pilier, on construira une arche, à deux.
On apprend à faire couple... 
Tout simplement. 












mercredi 3 juin 2020

Bachi-bouzouk, zouave interplanétaire... Partie 1

 


Je suis encore vivante ! (Bon si vous me lisez c'est que j'ai écrit et donc vous vous en doutiez mais il me semblait important de le préciser étant donné que j'avais disparu depuis... piou... je ne le sais même plus).

Alors : pas de nouvelles bonnes nouvelles ? Eh bien... pas tout à fait. (Au final je la joue teasing et drama mais y en n'a pas eu vraiment  (enfin ça a failli) : la preuve j'écris encore). 

Que s'est-il passé ? 

Ai-je été touché par le covid ? Nop (en tous cas le test dit que non)
Ai-je vécu le confinement comme une torture ? Nop (c'était même plutôt cool de voir le monde entier obligé de vivre sur le même rythme que moi parfois, sans pression sociale pour sortir de son lit et faire quelque chose)
Un astéroïde s'est-il explosé sur mon appartement ? Nop et nop (vous auriez été au courant... quoique avec l’ellipse des actualités liée à ce satané corona ... (le virus, pas la bière... Oh ça va ! Tout le monde la fait cette blague, j'ai le droit aussi hein)   

Non je suis restée classique et j'ai vécu... des péripéties médicales ! Plein, plein, plein. Des que "c'est pas de chance", des que "c'est des boulettes", des que "c'est de la mauvaise foi", des que "c'est le personnel qui est buté"... Bref pleiiiin d'aventures merveilleuses. (Bon là clairement, je conseille encore une fois pop corn et hydratation (ou poche) parce que ça va être long, très long, troooop long). 

Décembre 2019 (on l'avait presque oublié celui-là) : J'ai décidé d'acheter une voiture ! (Nan je déraille pas, je pose le contexte. C'est complètement différent !) 
 
Je me lève de bonne humeur, (oui, ça m'arrive parfois, mais faut savoir saisir l'instant). C'est le jour J, on va l'essayer. Petite occasion déjà toute aménagée comme il faut avec boule au volant à droite et accélérateur à gauche : bref une petite perle quasiment impossible à trouver. 

Mes supers parents trop géniaux (ils lisent le blog faut bien être gentille un peu), viennent me chercher pour m'emmener rejoindre le bolide.

(Je sais que ça va vous tracasser et vous parasiter alors voilà, elle ressemble à ça :



En tous cas la couleur est similaire... Bon c'est pas une Renault... et elle n'a pas cette forme là...elle est plus haute ... et puis moins longue... Les phares sont plus gros et puis j'ai des essuies glace et des rétros... Les sièges ne sont pas rouges... et puis elle était pas dans le désert.... Mais à quelques détails près... on est là dessus quoi !) 

Avant de partir, je sens poindre la migraine. Pas de chance, voilà 3 ans que je n'ai pas conduit alors elle n'est pas la bienvenue pour la concentration. Je me résous donc à prendre un médicament pour y couper court. (Ce médicament je ne l'avais pris qu'une seule fois dans ma vie auparavant... Je suis joueuse, je vous l'accorde). 
Entre excitation (c'est quand qu'on arrive ? Elle va être jolie ? Je vais enfin avoir MA voiture !) et panique (vais-je savoir encore conduire ? Et si j'arrive pas à la démarrer ? Comment on règle les rétros déjà ? Le cadenas sur la clé c'est pour ouvrir ou fermer ? "R" c'est pour marche arrière ? Si j'écrase quelqu'un il vaut mieux avancer ou reculer pour ne pas en mettre partout?)... BREEEF moi et mes questions de base (que tout un chacun se serait légitimement posées, ne me mentez pas !) , nous dirigeons tranquillement vers le lieu du crime de la découverte !

Pendant le trajet aller (sinon c'est pas drôle), je commence à me sentir mal. Un malaise difficilement définissable. J'ai froid, je tremble, je sens mon corps mal à l'intérieur.

Maman Clôchette qui connait son petit oisillon par coeur me dit : "On ne t'entend plus? (genre je suis bavarde quoi ! Non mais qu'est-ce qu'il faut pas entendre), ça ne va pas ?" 
J'ai du répondre quelque chose comme : "je sais pas j'ai froid, je suis pas très bien". 
- Ne stresses pas,(Genre je stresse quoi, non mais qu'est-ce qu'il faut pas entendre), ça va aller. Tu sais conduire. Tu sais le faire, on t'a donné le permis (alors ça...Si ça se vérifiait dans la vraie vie hein, ça se saurait. Et puis on me l'a même pas donné le permis, je l'ai payé.. L'équivalent d'un rein, d'un foie et d'un poumon et demi). C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Et puis tu seras avec une monitrice d'auto-école, elle va t'aider." (Oui, alors pour la petite histoire, cette voiture je l'ai racheté à une auto-école donc effectivement elle était bien placée avec son double pédalier encore présent, elle saurait me dire si je dois reculer ou avancer sur la personne située entre mes roues et l'asphalte.) 

Nous arrivons. Je sors de la voiture de mes parents en tremblant comme une feuille. 

Je m'installe au volant. Je tremble... beaucoup... trop. Même avec tous les efforts du monde, j'ai l'impression d'être comme ça :


 J'allume le contact, on est partit. La propriétaire (qui je le rappelle est monitrice) me demande si je suis stressée. 
Effectivement, je le suis un peu... mais clairement je me sens tellement mal que je crois que je ne le suis plus. (C'est clair pour vous ? Car même moi je me suis perdue dans cette phrase). 

On tourne un peu dans la ville, je reprends mes marques, elle essaye de discuter avec moi (pour me détendre je le vois bien). J'essaye de répondre comme je peux. Je n'ai écrasé ni chat, ni être humain (ni même escargot je crois). 
 
Je sors du véhicule et ... nausées. 

Je termine la tête dans les toilettes de l'auto-école (ce médicament que je n'avais pris qu'une seule fois serait-il l'odieux responsable de cette situation ?) 
En sortant, je tremble toujours, j'ai froid. Un froid intérieur que 10 couches de vêtements superposés ne pourrait pas calmer. On me dit "c'est le stress qui redescend ça, ça va passer !"
Mes parents gèrent la conversation avec la vendeuse. (Tant mieux car personnellement je ne suis plus là...).  

Trajet du retour : je tremble toujours autant, je me sens vidée. (Mais la bonne nouvelle c'est que je vais avoir une voiture)

Arrivée chez moi, mon instinct me pousse à prendre ma température. (Bon ben j'avais rien hein, c'était juste le stress... Naaaan je déconne : 40°C) 

J'appelle la HAD pour les prévenir. Je ne tousse pas, je n'ai pas mal à la gorge, pas de vomissements particuliers. Je ne suis pas branchée et surtout cela faisait 3 jours (4? 5 ?) que je ne m'étais pas branchée (ouuuuh c'est pas bien !), donc je ne vois pas ce que ça peut être. 
Ils me disent passer dans l'après-midi pour faire des hémocultures (c'est le truc pour voir si il y a des bêbêtes sur la voie centrale et dans le sang) et des prises de sang. Entre temps ils vont demander à SOS médecins de passer. 

Le médecin vient, je lui explique la situation : j'allais bien et puis plus bien d'un coup. Test urinaire : RAS. Toux : RAS. Poumon (enfin la moitié qui me reste suite à l'achat du permis) : RAS Fièvre : Présente ! 

Il me regarde, je le regarde, il me regarde et me dit "Ouech ça pue la septicémie !"

Bon ok, il l'a pas dit comme ça mais... 

Moi je rigole (enfin autant que je le puisse le faire dans ma condition) et lui dit très très naïvement "ben non je ne suis pas branchée, ce n'est pas possible !"

Bon il n'a pas eu l'air d'accord avec moi sur l'analyse. (Je m'incline, il a fait 10 ans d'études dans le domaine). Je me suis donc retrouvée fissa dans une ambulance direction les urgences. 

Hémocultures, prises de sang... attente... 

Radio des poumons... attente...attente...Encore....c'est pas un peu long là les gars ? Parce que ma radio je l'ai fini y a facile une heure en fait... Puis là je suis dans un recoin, et y a personne qui passe et... J'ai envie de faire pipi... Y a quelqu'un ? On peut rallumer la lumière ? J'ai vraiment envie de faire pipi... OUhouuuuuu. Allez ! C'est plus drôle là !

Bon en fait, on m'a oublié dans les couloirs à la sortie de la radio. Pour de vrai. Sans sonnette à proximité, avec mes 39-40 de fièvre... Voilà voilà. Et visiblement ça n'inquiétait personne. 

Une fois retournée dans la salle avec tous les gens qui attendent une chambre, j'ai recommencé à frissonner sévère. On m'a ignoré un bon moment. 
C'est la patiente qui était en face de moi qui a prévenu le personnel présent.(Je commençais à avoir peur d'être devenue invisible après le coup dans les couloirs)

Bon là elles ont été obligé de venir vers moi (et visiblement c'était pas facile) et elles m'ont dit d'une voix douce et apaisante "Nan mais faut vous calmer et arrêter de trembler là !"
Ha ben oui ! C'est vrai que je peux le contrôler, suis-je sotte ! C'est dommage de me déboiter les épaules et mes tuer toutes les articulations pour rien depuis tout à l'heure alors qu'avec la seule force de mon esprit je peux tout contrôler. 


Bref une fois la fièvre stabilisée, les frissons se sont calmés à leur tour.


Ensuite j'ai du dire 3 fois en 3 heures que j'avais envie de faire pipi... et personne n'a rien fait. Ma vessie est bien élevée et sait se retenir mais quand même...

Puis l'interne trop gentille est venue me voir pour me dire qu'on allait me garder. Comme maman clochette l'avait soumis j'ai tenté un : "mais c'est pas la grippe ?" 

La doc elle a dit que non, c'était bel et bien une infection et donc une septicémie. Elle m'a demandé si y avait autre chose ... J'ai dit que j'avais vraiment besoin d'aller aux toilettes depuis 4 bonnes heures. Elle l'a dit en passant... J'ai jamais pu y aller.

Direction le service de médecine interne. Le personnel est top ! Ils prennent le temps, explique... Bref tout va bien. 
Je vais y rester 3 semaines. On me dépose la voie centrale (un chirurgien vasculaire s'en charge, attention : cette information est importante pour la suite) , antibiothérapie, repose d'un PiccLine car en cette période il est trop compliqué d'organiser un bloc pour un cathéter tunnélisé. Mes veines sont toujours aussi difficile à gérer, elles lâchent, font des thromboses... mais les infirmières donnent tout ce qu'elles peuvent pour m'éviter la pose d'une voie jugulaire.



Je suis dans une chambre double et change régulièrement de coloc. 

Le service est animé avec quelques énergumènes dont une toute petite dame qui croit que le service est sa demeure et que les infirmières sont ses servantes. Elle entre dans toutes les chambres et restent avec les infirmières et aides-soignantes à longueur de journée. Elle ne dort pas et prend les affaires des autres en pensant qu'il s'agit des siennes. C'est ainsi que sans ma vigilance accrue (bon ok, j'étais juste pas endormie) elle aurait volé mes lunettes en pensant qu'il s'agissait des siennes... alors qu'elle en avait déjà 4 paires dans sa chambre. Elle déchirait des papiers importants, jetait le téléphone du service dans la poubelle et criait régulièrement quand on la disputait. 

Un jour elle est entrée dans la chambre alors que le médecin était présent. Il ne l'a pas vu entrer. Elle a commencé à glisser les mains sous les draps du lit dans lequel se trouvait ma voisine âgée qui ne parlait pas Français. Elle voulait qu'elle parte pour retourner dans "son" lit et a donc commencé à retirer son pantalon très naturellement. 

Le médecin prévenu de sa présence l'a raccompagné avec douceur dans sa chambre...20 minutes plus tard elle était déjà de retour. 

Une autre fois, môssieur briochette était là. Elle est entrée paniquée dans la chambre en disant qu'on la poursuivait. Elle s'est installée sur la chaise et ne voulait plus partir. Môssieur briochette a prétexté d'aller voir qui la poursuivait pour alerter les infirmières. Inquiète elle lui a demandé comment il se défendrait. Il a alors saisi le gel hydroalcoolique en disant qu'il s'en servirait (à cette époque le gel était encore sous-évalué dans sa capacité à défendre le monde, il était visionnaire). 
Parfois elle faisait le guet devant ma porte... 


J'ai ensuite eu ma suite royale personnelle (le privilège de l'ancienneté, 2 semaines de présence ça créér des liens). Douche privative dans la chambre, télévision, lit télécommandé ... bref nickel ! 

Le 24 décembre j'ai pu sortir. (On était limite limite les gars pour le rencard avec le père noël !)
Le piccline ne m'enchantait pas mais il me permettait des fêter cette fin d'année en famille. L'anesthésiste qui me l'avait posé était sûr de lui : "mes piccline ils durent super longtemps !" qu'il a dit... 


Alors moi je suis ressortie en me disant que c'était une solution temporaire. De toute façon le médecin du service me l'avait dit : début janvier vos médecins habituels vous convoquerons pour poser un broviac... 

En janvier j'appelle les médecins qui me suivent dans une autre ville pour demander si la programmation de la pose du broviac avance. Personne n'est au courant là bas (m'aurait-ont menti ?) 
Finalement on me dit que cet acte peut être réalisé dans l'hôpital de ma ville de résidence. Parfait ! ça m'arrange.

En parallèle je m’aperçois d’une petite boule à l’endroit où le broviac a été retiré.

Etrange !

(Je vous laisse sur du suspens car je crois que l'article est déjà suffisamment long...du coup la suite très bientôt !  Pour teaser un peu la suite se résume à peu près comme suit : )

Rien à ajouter : tout est dit ! (Faudra revenir hein parce qu'en vrai là, je plantais juste le décor ! La suite même les scénaristes d'urgences ils n'y ont pas pensé !)










mercredi 2 octobre 2019

Culpabilité




Un mois...
Un mois que mon corps est en crise.
Un mois que la douleur est prégnante et obsédante.
Un mois que je dors mal.
Un mois que je m'épuise à lutter.
Un mois que je rêve de reprendre ma vie comme j'ai envie de la vivre.
Si il n'y avait que la douleur... ça pourrait aller. Mais ce qu'on évoque rarement avec les maladies chroniques c'est cette putain de culpabilité que l'on porte.
Ce deal constant avec notre cerveau qui oscille entre : "t'as pas le choix de toute façon, repose toi ", "ouais mais bouge toi quand même, c'est ta vie ça, tu ne peux pas attendre que ça passe" !
L'énergie dépensée à lutter contre la douleur, l'énergie dépensée à faire bonne figure (car c'est chiant les gens qui se plaignent), l'énergie dépensée à essayer de nager dans le quotidien...
Parfois on a quelques bouées : une moitié, la famille, les amis...
Mais avec le temps on apprend que même les bouées ne sont pas increvables, et qu'il faut les préserver le plus possible des tempêtes si on veut pouvoir les garder sur le long terme. Des bouées que l'on aime plus que tout et à qui on fait du mal sans le vouloir. Des bouées qui se sentent si impuissantes alors qu'elles sont tout et nous permettent de tenir toujours. Des bouées qu'on souhaite rendre fières de nous et qu'on a l'impression de décevoir.
Alors on ravale les larmes, on continues de sourire, on dit que tout va bien, on dit que ça va passer... De toute façon, ça passe toujours non ?
La culpabilité, elle, s'immisce tranquillement, insidieusement, progressivement.
On devient coupable de ne pas pouvoir mener la même vie que les autres,
Coupable de ne pas être capable de faire ce qu'on avait dit qu'on ferait,
Coupable d'être en arrêt de travail alors qu'on doit assumer un travail,
Coupable de ne pas travailler (parce qu'à ton âge on peut travailler ! )
Coupable d'annuler un rendez-vous pour lequel on se réjouissait,
Coupable de pleurer de douleur devant les gens qu'on aime,
Coupable de baisser les bras alors qu'on attend tellement de nous,
Coupable d'être fatiguée,
Coupable de ne pas assumer une journée comme toutes les filles de mon âge,
Coupable de ne pas être cette fille toujours souriante et drôle,
Coupable de blesser parce que trop fatiguée pour dire les choses avec recul et tact,
Coupable de ne pas réussir à paraitre aussi forte que je voudrais l'être vraiment,
Coupable de ne pas être celle qu'on attend...
Coupable d'embarquer un entourage dans toute cette merde alors que personne n'a rien demandé... moi la première.
Aujourd'hui j'aimerais parvenir à arrêter de réfléchir. Vivre ce qu'il y a à vivre sans me soucier du lendemain, sans craindre de perdre les gens que j'aime, sans avoir la sensation de toujours devoir montrer le meilleur de moi-même, le moi non malade pour être aimée. Vivre la douleur sans projection, sans culpabilité. Vivre la douleur comme un état de fait.
Aujourd'hui je voudrais arrêter de me sentir égoïste parce que j'aspire à vivre la même vie que tout le monde : être en couple, travailler, rire, voyager... Arrêter de me sentir égoiste d'imposer cette vie à ceux qui croisent ma route. Arrêter de me sentir feignante de ne pas pouvoir avoir les mêmes journées que les gens de mon âge.
Parce que c'est parfois difficile de s'imaginer (et encore plus à vivre) que les journées de grosses crises il faut choisir entre se laver les cheveux ou passer un coup de balais. Difficile de ne pas pouvoir sortir comme on le voudrait, de ne pas réaliser ce qu'on s'était fixé...
Une des question que je déteste le plus est : "tu as fait quoi aujourd'hui ?" Parce que parfois je ne fais rien... Je survis et c'est déjà beaucoup. Parce que parfois me laver, m'habiller et préparer un repas consume le peu d'énergie à ma disposition. Parce que je suis frustrée de ne pas pouvoir travailler à temps plein, de savoir que mon rôle social est limité. Parfois quand on me demande de quoi tu rêves ? J'aimerais pouvoir répondre : me lever sans aucune douleur, sans aucune fatigue. Faire le ménage, ranger, travailler, faire un restaurant puis sortir au ciné... Le tout dans la même journée...Sans payer l'addition pendant des semaines...
Aujourd'hui, je voudrais juste que mon cerveau arrête de dealer constamment avec lui-même et qu'il accepte que le corps qu'il dirige fait de son mieux... mais que depuis un mois, lui aussi subit...

mercredi 25 septembre 2019

Il était une fois Cendrillon et le nez cassé : le suivi (partie 2)


Hey salut !

Alors oui je sais, le 20 mai j'ai promis une suite d'article dans la semaine...

Bon ben, je ne vais pouvoir le cacher à personne... nous sommes le 25 septembre. (J'ai honte !)

J'ai reçu des quolibets (le mot est un peu fort mais c'est joli)...Disons des rappels à l'ordre de type : "Oui Clochette t'avais dit une suite dans la semaine ! Elle est où la suite ? Qu'est-ce que tu fabriques ? Bouuuh qu'on la pende haut et court."(ok ça c'est peut être en plus mais bon je l'ai bien senti quand même hein que ça voulait dire ça !)

Pourquoi tant d'absence ? A cette question, je répondrai simplement : "la vie guys" ! (ça fait d'jeuns et badasse de dire ça comme ça t'as vu ? )

Péripéties médicales, travail, rencontres, nouveau Môssieur Clochette (info gossip (ouep même une cendrillon cassée peut retrouver un prince charmant... une histoire de soulier...un truc comme ça...), reconstruction (de ma vie et de mon nez ... du coup) , tout ça, tout ça...

Bref me revoilà !


Un petit rappel s'impose (si, si je me doute que vous aussi vous avez vécu des choses depuis mai, et que vous êtes sans doute plus au point sur la série Chernobyl, sur la sortie de Fifa 20 ou les accusations de harcèlement sexuel de Patriiiiiiick, que sur mon nez pété ! (et personne ne pourra vous reprocher ça !)

1) chute, 2) Sang, 3) Urgences, 4) Tête défigurée, 5) Double fractures du nez, 6) Suivi ORL

Et nous en étions très précisément là !

Le lendemain de mon petit tour aux urgences, je prends contact avec le service ORL de l'hôpital (comme demandé si gentiment par mon médecin tourista).

Moi : "Bonjour, je me suis fracturé le nez et je dois prendre rendez-vous d'ici 8 à 10 jours pour un suivi."
La secrétaire : "Oulààà non 8 jours c'est trop tard, c'est plutôt entre 5 et 7 jours."

5 jours plus tard, je me retrouve donc en salle d'attente... à attendre donc... Patiemment, gentiment... haaaa mais c'est quand qu'on passe diiiiiites ???

Bref au bout de 15 heures ...deux heures  (j'ai bien fait de quitter mon travail plus tôt, ça aurait été dommage sinon de faire quelque chose de constructif plutôt que d'écouter des enfants pleurer, des gens geindre et de regarder des médecins travai... ha non en fait, ils mangent un sandwich là non ?

Enfin, voici mon tour !

Une externe... ou interne... je ne sais plus trop mais en tous cas elle était encore en formation (et ça c'est pas grave, ça arrive, en principe ils sont TOUS passés par là  (sauf Jean-Claude Romand mais ça, c'est un autre sujet).
Elle m'installe dans une salle et .. (Héééé mais reviens gamin ! Tu vas pas rester tout seul dans ce bois ! Houhou y a quelqu'un ?) Bref elle est partie, pour revenir 30 bonnes minutes plus tard (on était à ça les gars, à ça !)

 Elle revient, s'asseoit, ouvre l'ordinateur, prend mon dossier, lit de manière trèèèès concentrée, émet des "hum, hum"...
Elle m'ausculte (c'est à dire qu'elle m'enfonce une caméra dans mon pauvre petit nez déjà chafouin des aventures de la semaine...) et me dit ; "Il va falloir opérer, la cloison est déviée..."

J'entends l'information, commence à la digérer... Elle m'explique qu'on va être obligé de re-casser le nez et le plâtrer.




Elle doit donc aller chercher le planning de l’anesthésiste pour fixer un rendez-vous.(Ouais c'est pas trop barbare, c'est sous Anesthésie générale, ils sont sympas !)

Elle part... et revient 10 bonnes minutes plus tard pour me dire: "En fait, j'ai vu avec ma cheffe et c'est encore trop enflé, donc on ne peut pas dire, il faudra revenir d'ici 4 jours..."

Euh attendez je calcule hein : 5 jours... plus 4... je retiens 3... j'enlève 2... ça fait pas 9 ça ?

Petit rewind please
"Moi : "Bonjour, je me suis fracturé le nez et je dois prendre rendez-vous d'ici 8 à 10 jours pour un suivi." ( 9 c'est pas pile-pile entre 8 et 10 non ?)
La secrétaire : "Oulààà non 8 jours c'est trop tard, c'est plutôt entre 5 et 7 jours."

Voilà, voilà... 

J'ai donc repris un rendez-vous : alors ben il me reste jeudi à 14h ! (Nickel je bossais toujours pas donc c'est parfait hein !) 

Bref les jours passent... (comme des jours quoi hein boulot, métro (ha ben non y a plus...) donc bus et dodo). 

Jour J : Départ du travail...secrétaire pas aimable (ou ben tiens Germaine, ça faisait longtemps !) 

Salle d'attente (qui porte encore mieux son nom que la fois précédente ! Un exploit) 

Installation dans un bureau... re attente, interne (ou externe, allez savoir). 

Lecture de mon dossier, répétition de l'histoire, enfants qui pleurent dans le couloir : 

L'externe (ou interne) : Je vais fermer la porte ! 
Moi : Non mais ça ne dérange pas, ne vous inquiétez pas ! 
L'interne (ou externe) : Oui ben moi les gamins qui hurlent toute la journée je n'en peux plus, donc on va fermer la porte. (Ok mon pote ! tu veux un café ? Un petit massage peut être ? Qu'on appelle Germaine ? 

Porte fermée, auscultation (soit une caméra toujours enfoncée dans mon pauvre pif qui n'avait vraiment rien demandé). Et puis là, il était vraiment très près, et c'était vraiment gênant. (Vous connaissez l'histoire des cercles d'intimités ? Non ? Rien ne vaut un schéma :


 Lui, il était normalement dans la zone : étranger et bizarrement il se retrouvait dans ma zone "soi". Du coup, mon moi a essayé de trouver une diversion et a fixé mon attention sur la tâche de sang ornant sa blouse. Et mon moi n'a rien trouvé de mieux que dire : 

"Oh ben c'est marrant vous avez du sang, journée compliquée ?" (Nounouille tu l'as bien vu que c'était pas facile avec les enfants déjà nan ? Tu vois bien qu'il se sent pas à Bali à chevaucher des éléphants)

Lui : "OUI BEN J'AI PAS EU LE TEMPS DE ME CHANGER !"

(Il m'a grondé là...Si, si il m'a grondé... Moi à la base je voulais juste divertir mon moi du cercle de "soi" un peu trop envahit c'est tout !) 

Du coup je me suis tue et j'ai laissé monsieur m'enfoncer une caméra dans la narine en regardant le plafond... 

Après ça il a dit : Bon ben faut opérer hein c'est dévié... 

Alors moi j'ai dit : ok ! 

Et lui il a ouvert mon dossier, ouvert le planning des anesthésistes et il a dit : Enfin...En même temps, vous en pensez quoi ?
Moi : De ?
L'externe...interne on ne sait plus trop : Ben de l'opération, il faut ou il ne faut pas ? 
Moi : Ben je ne sais pas, je ne suis pas médecin (j'ai vraiment répondu ça...)
Lui : OUi ben moi non plus (haha non c'est pas vrai, il a pas dit ça !) Oui enfin moi je veux bien vous opérer hein mais le résultat sera pas formidable. Parce que des fois vous patients, vous forcez vous forcez mais bon ... si c'est pour que ça n'apporte rien hein ! C'est quand même recasser le nez, dévier la cloison, c'est pas rien ! 

(Euh mollo mollo (à cause du pépé ?!) j'ai rien demandé à personne moi. Je me suis juste pris un sol en pleine tronche alors ça va bien 5 minutes non mais oh)

Moi : J'entends bien... Mais je n'ai rien dit en fait. Si vous me dites qu'il faut opérer alors on le fait. Si ce n'est pas nécessaire, on ne le fait pas ! Mais si il faut le faire, je préfère enchainer maintenant que de devoir y repasser dans 6 mois ou un an. 

Lui : Bon écoutez... Vous réfléchissez et vous me rappelez pour me dire si j'opère ou non... dans 2 jours d'accord ? 
Moi : Mais dans deux jours, je ne serais toujours pas médecin en fait ! (et j'ai encore une fois vraiment répondu ça... ) 
Lui : Oui enfin c'est votre nez hein, c'est vous qui le connaissez moi je ne sais pas ! (Ha ben ça c'est un problème en fait mon petit gars... pour le coup c'est embêtant parce que si Romand et moi ne sommes pas Docteur..Toi en revanche...Et imagine chez le garagiste : Ha mais mon bon monsieur, c'est votre voiture hein, vous la connaissez mieux que moi ! Alors on les change ces plaquettes de freins ou bien ???).

Bref je suis repartie dépitée de la consultation. 2 rendez-vous pendant lesquels on me disait : il faut opérer et puis quelques minutes plus tard, en regardant le planning des anesthésistes (coïncidence ? Je ne pense pas... Nous SACHONS !), annulation de la dite opération. 

J'ai donc appelé papa Briochette pour raconter tout ça. Il m'a dit de téléphoner à mon ORL qui me suit depuis petite. 

Bref j'ai eu un 3e rendez-vous avec l'ORL de mon enfance qui a regardé mon nez quand je me suis assise au bureau et m'a dit : Non mais là votre nez il est tout de travers ! 



Et pour la troisième fois en quelques jours, je me suis retrouvée avec une caméra dans les narines ! (Spilberg, si tu veux, je t'attends j'ai un super lieu de tournage !) 

Bref à la fin de la consultation il a dit : Bon ben là pas de doute : il faut opérer... Il a ouvert le planning des anesthésistes et il a dit : "Bon ben finalement... "NAAAAN je déconne, le rendez vous anesthésiste il fallait le prendre à part, ouf sauvée ! 

J'ai rencontré l'anesthésiste qui m'a dit : ha vous avez le nez cassé ! (Naaaaan même pas !) et qui en voyant mes antécédents a eu un peu de peine. Mais finalement il a bien voulu m'endormir quand même et il est même venu me dire des mots gentils à mon réveil (bon son collègue étant en prison pour accusation de meurtre, peut être qu'il essaye de rattraper le score de notation... mais on ne le saura jamais !)

 Du coup une semaine plus tard j'avais cette tête là : 

(Bon les yeux plus ouverts parce que je suis pas une chochotte ouech ! ) 

Le côté pratique ; vous faites des économies de maquillage ! 

Et puis ça aurait pu s'arrêter là, opération, clap de fin, nez de Cléopâtre. 

Mais vous me connaissez ! Au bout de 10 jours, saignements ! Retour ORL. Re caméra dans le nez (Steven grouille, on va te piquer la place à force hein !) Incompréhension. Tentative de stoppage infructueuse. Retour à l'hôpital. Ré opération.  (Avec en prime un nouvel anesthésiste qui me dit : vous êtes sûre qu'il faut vraiment réopérer ? Parce qu'à un moment les saignements ils vont s'arrêter non ? (oh ben oui une fois vidée de mon sang, logiquement ça saignera plus...En tous cas c'est ce que m'a dit le petit mouton de l’Aïd, mais enfin j'ai pas été vérifier !) et puis votre sonde là ? Vous voulez pas manger ? (Non je veux pas manger, je trouve que ça perd trop de temps !)

BREF ! Hémorragie trouvée puis contrôlée...Sortie de l'hôpital... Fin des caméras dans le nez... 

P.S : Ha ben non en fait...Encore une petite dernière pour la route quelques mois plus tard pour être sûr que tout soit sous contrôle ! Mais cette fois c'est bon stev', la place est vraiment libre, tout est réparé ! 



lundi 20 mai 2019

Il était une fois... Cendrillon et le nez cassé (partie 1 : Aux urgences)





Parfois je voudrais être un  cyborg ! Ouep, un joli cyborg avec des yeux supersoniques capables d'enregistrer touuuuuut ce qu'ils voient....

Malheureusement pour vous, je ne suis qu'une simple humaine. ( Et puis bon je suis une princesse, je fais caca paillettes et je vomis des papillons, on ne peut pas tout avoir !)
 Et encore une fois, il va falloir me croire quand je vais vous raconter mes supers aventures médicales ! (Avouez, ça fait rêver dit comme ça hein ... Allez bande de coquinous curieux, je vous  embarque dans ma vie ! Non ne me remerciez pas, je le fais d'abord pour moi, pour me décharger de toutes les émotions que j'accumule. Mais bon, si ça vous fait plaisir de vous dire que je le fais pour vous  en premier lieu, n'hésitez pas à le penser).





La semaine dernière j'ai eu des douleurs particulièrement intenses : de ventre, d'articulations, de migraines (des vraies qui font vomir, pas le petit mal de tête de quand tu n'as pas envie de... Enfin de... Mesdames, vous m'aurez compris (et messieurs aussi sans doute car finalement vous êtes aussi concernés).
J'étais donc couchée tranquillement dans mon lit (comprenez : j'étais en train de prier pour qu'une créature céleste me retire la vie afin d'abréger mes souffrances) quand SOUDAIN (ça fait peur hein !) de violentes nausées sont apparues. Je décide donc de me lever. (Bon ben du coup plutôt prestement histoire d'avoir la décence de ne pas me gerber dessus...  et puis parce que je n'avais pas envie de changer mes draps, de récurer tout ça, tout ça...Et puis les papillons c'est galère à rattraper...).
Comme vous vous en doutez, me lever n'était finalement pas une bonne idée. Parce que dans l'idée ça a donné : un voile noir puis :

Il suffit juste d'imaginer que la voiture est en fait une penderie, et que du père noël j'ai gardé la couleur rouge sang.

Je me suis donc "réveillée" dans une flaque de sang (si si c'est comme ça qu'ils ont dit à l'hôpital : une flaque).  Ma migraine toujours bien présente (à moins que ça ne soit l’œuf qui ait poussé sur mon arcade sourcilière qui me faisait mal ?) et un nez en moins...

J'ai donc eu cette réaction tout à fait naturelle d'appeler mes parents :
 "Euh maman ? Je crois que je me suis fait un peu mal en tombant ! T'inquiètes je vais bien mais... je crois que je me suis peut être probablement sûrement cassé le nez... "

Et en les attendant j'ai eu la présence d'esprit de lancer une lessive pour ne pas que le sang attache et j'ai commencé à nettoyer le sol à coup de sopalin (pour ne pas que le sang attache), tout en continuant d'en disséminer (du sang hein) par-ci, par- là.  J'ai ensuite attaqué ma penderie (bordel elle a 4 mois, et le sang ça tache ! ... Oui j'étais un peu en boucle sur la propreté et le sang qui tâche... Bizarrement beaucoup moins sur ma tronche de Mike Tyson piqué par Maya l'abeille dont il aurait été allergique. )

A un cheval près, je ressemblais à ça : (avec le bleu au dessus de l’œil et pas en dessous quoi ! et en version féminine... Enfin vu les formes de mon visage, fallait encore deviner que j'étais une créature humaine alors de là à déterminer un sexe...)



Mes parents sont arrivés, ma maman m'a demandé si j'avais mis la lessive à 30 degrés car il ne faut pas bouillir le sang sinon c'est mort ! (Ouais on est tous comme ça dans la famille). Et puis finalement ils ont appelé les pompiers parce que quand même c'était pas folichon.

Pompiers au top professionnellement (bon pour le physique, faudra quand même qu'on m'explique : il travaille où lui ?
Parce que perso, je ne tombe jamais dessus ... Mais c'est un détail...)

 Ambulance, urgences !

On m'emmène en traumato, sauf que la traumato ne veut pas me prendre car il y a eu malaise avant la chute, donc direction les urgences médicales... On vous prévient mademoiselle, il va y avoir de l'attente (pas de soucis, je le comprends je ne suis pas une urgence vitale donc je sais bien.) Je suis sage, je suis dans mon coin, tranquille. J'écoute les gens rouspéter, je regarde les nanas arriver à l'article de la mort : main sur le front, râle dans la voix ... pour finalement sortir le portable 3 minutes après (dès que les infirmières tournent le dos quoi !).

Puis vient le box... Mes parents m'y rejoignent. Entrée de l'infirmière qui vient poser une voie veineuse. Bon déjà elle dégage autant d'amabilité  que Germaine... (vous vous souvenez de Germaine ? C'est elle : )


Dialogue ? Allez dialogue ....

Moi : Juste pour information, mes veines roulent et claquent facilement (pour ceux qui me suivent assidument c'est un peu un gimmick de répétition l'histoire de mes veines...)
Germaine : Mais je sais faire mon travail hein !
Moi dans ma tête : Olà cannasson, touuuut douuuuux.
Moi en vrai : Je n'en doute pas, je vous prévenais juste.

Elle tâte, re tâte, se saisit de l'aiguille et...

Moi : Aiiiiieuuuuh (Les bips du scope sur lequel j'étais branchée ont dit eux aussi : aiiiieuuuuuh (à leur manière quoi, en s'agitant  !) )
Germaine : Nan mais. faut pas bouger hein !
Moi : Oui sauf que là vous avez piqué dans un nerf, j'ai des décharges et des fourmis dans la main ! (moi dans ma tête : grognasse tu recommences une fois je te la fiche dans le fion ton aiguille on verra si tu bouges pas !)
Elle :  Ha ben non en fait pas elle, car madame n'a même pas pris la peine de s'excuser.
Je me suis contentée de broyer la main de ma maman qui s'inquiétait en parallèle de savoir pourquoi les alarmes s'étaient lancées au moment où j'avais eu mal. Réponse de Germaine : ha nan mais ça c'est pas important, on s'en fiche.

Départ de Germaine, entrée du médecin. Là on était plus sur du Cruella (niveau dédain bien sûr).

Elle est entrée dans la pièce sans un bonjour, a lancé un : vous sortez à mes parents sans un regard.  Elle s'est ensuite dirigée vers l'ordinateur et a finalement daigné me regarder pour me lancer

Cruella : Vous n'avez rien à faire ici ! C'était en traumato qu'il fallait aller, c'était facile pourtant.
Moi : Mais ce sont les pompiers qui...
Cruella : Oui ben si ils ne savent pas faire leur boulot aussi ... on voit bien là quand même hein !
Moi : Mais ils m'ont emmené en traumato, c'est la traumato qui a dit de venir ici car j'avais fait un malaise avant et...
Cruella : Ha ben oui, la traumato c'est des CHIRURGIENS  (elle l'a dit avec tout le dégoût possible qu'elle pouvait mettre dans ce mot), faut pas trop leur en demander, ça sait pas ce que c'est un malaise vagal. Bref vous avez le nez cassé ! La prochaine fois hein ça sert à rien de vous lever, vous lever les jambes et puis c'est tout. Enfin... Il m'est arrivé la même chose en voyage, j'avais la tourista, j'ai fait un malaise bim nez cassé. Allez antibiotiques, anti-inflammatoires, radio et puis vous irez voir un ORL d'ici 8 à 10 jours.

J'ai dit que j'avais mal aux cervicales, elle a tâté vaguement et elle m'a dit : "Ha ben oui c'est tout bloqué, faut aller chez l'ostéo."

Et elle est partie...

Là j'ai tilté que j'avais oublié de lui dire que je ne pouvais pas prendre les antibiotiques par la bouche (pour cause je vais les revomir 2 fois sur 3 quoi !) Ma gentille maman essaye de la rattraper, mais Cruella s'est déjà évaporée. Du coup elle transmet à Germaine.
Germaine toujours aussi aimable dit qu'on a le temps, que je ne suis pas partie blablabla et puis elle vient me chercher pour me remettre en salle d'attente. Et elle balance un délicat : et les parents ils vont partir hein, ils peuvent pas rester ! Et puis elle, elle est assez grande pour dire qu'il lui faut une perfusion, hein elle va s'en sortir ?
Là j'avais envie de lui dire d'arrêter de me parler comme à une débile, mais finalement je lui ai rétorqué : en fait, tout à l'heure je n'ai pas pu lui courir après, parce que je n'ai pas le droit de me lever ... c'était logique  en somme ! Mais bon promis la prochaine fois, je serais grande et je ne respecterais pas les ordres Germaine !

 Bref, j'ai ensuite attendu, passé une radio du nez, attendu, écouté le personnel rigoler d'une fille qui aurait du aller en psy et qui ne voulait pas être attachée, attendu, attendu, attendu. J'ai osé demander pour aller aux toilettes au bout de 5h de présence... Ils n'avaient pas entendu le son de ma voix encore... On m'a dit que je ne pouvais pas me lever mais qu'on m'emmenerai. J'ai attendu... On ne m'a jamais emmené.

L'interne est venue avec une ordonnance. J'ai dit que je ne pouvais pas prendre les antibiotiques et les anti-inflammatoires par voie orale. Elle est partie. Elle est revenue et elle m'a dit que c'était trop compliqué de passer en perfusion... Elle m'a enlevé les anti-inflammatoires, elle m'a donné l'ordonnance et elle m'a dit de me débrouiller comme ça jusqu'à lundi et que lundi si ça n'allait pas je n'avais qu'à aller voir mon médecin traitant. J'ai attendu, on est venu m'enlever ma voie veineuse. On m'a dit : je vais vous emmener plus loin pour vous rhabiller avec tellement de lassitude dans la voix que j'ai proposé de me rhabiller entre mes deux paravents... De toute façon ma dignité à l'hôpital, ça fait un bail que je l'ai perdu. Il était content, il m'a dit ok. Il est partit...

Je me suis débrouillée pour retrouver mon chemin dans les couloirs de l'hôpital, il était presque minuit. Et je me suis dit que Cendrillon, elle avait quand même vachement dérouillé physiquement.
Ma citrouille m'attendait pour me ramener à la maison (mon père en cocher c'est bien plus la classe que le cheval Major !). 


Et puis ça aurait pu s'arrêter là, une tête déformée, une double fracture du nez (ah oui au fait, c'était ça ), mais non il y a eu le suivi  (enfin suivi... je vends du rêve !) en ORL.

Mais ça, ça vaut un article pour lui tout seul ...

PS : Même si j'avais pas mis à 30 degrés, le sang n'a pas bouilli ! Plus une trace ! Donc pour info, 40 ça passe encore...Je suis une souillon qui se respecte quand même dans les tâches ménagères ;)

vendredi 3 mai 2019

Lettre ouverte à mon corps (enfin à moi quoi !)



Mon très cher corps .... (Faut pas déconner non plus...)
Cher corps (non même ça c'est encore trop...) 

Corps, (oui là on est bien concis, précis, juste !) HUM HUM (c'est un éclaircissement de gorge, comme avant les grands discours, m'voyez ? Bon on reprend...) 

Corps, 

Je sens que tu ne m'aimes pas.
Alors peut être ai-je des aprioris, peut être que j'interprète (la formulation en "verbe-sujet' inversés utilisée précédemment ne rendait rien... interprète-je c'est moche, qu'on se le dise...)  mal les signes mais je pense pouvoir le dire sans trop m'avancer  : je sens que tu ne m'aimes pas. 

Voilà 28 ans (quoi bientôt 29 ? oui ben on n'y est pas encore il me semble donc mollo sur le vieillissement !) que nous vivons ensemble toi et moi. C'est long 28 ans, peu de couples y résistent. Les années qui filent, les écarts qui se creusent et puis tu sais, c'est pas toi, c'est moi ! (Oui cette fameuse phrase qui ne veut rien dire mais qui permet de filer en douce, sans verre cassé, sans scène digne d'un molière.)

Je t'ai permis de faire du sport, ça prenait du temps, tu rentrais fatigué mais je ne t'ai jamais reproché quoique ce soit.
Tu as voulu faire du piano, je t'ai laissé faire du piano. 
Tu as voulu faire du théâtre, je t'ai laissé faire du théâtre. 
Tu as voulu voir Vesoul... Alors là non ! Moi j'ai jamais cautionné Vesoul et sache que si je t'ai laissé y aller, c'est uniquement pour cause familiale !  

Il me semble tout de même que tu avais de la liberté mon petit corps ! Ah ça, la liberté tu en as pris, de plus en plus ! 
Sache que nous cerveau et émotions, on a subi ton comportement, plus d'une fois ! Les nuits blanches parce que tu ne savais pas comment te gérer, parce que tu rentrais complètement meurtri d'une activité. 
Les lendemains à ne pas assumer, tu empêches tout le monde de dormir ok, sauf que pour la concentration les jours suivants, c'est qui qui devait assurer hein ? C'est bibi ! 
Je bosse moi mon gars ! La proprio me demande des efforts pour les études, pour la vie sociale, pour paraitre en forme et toi ? Toi tu ne fais aucun effort ! On dirait un mec bourré : tu te tapes dans les encadrements de portes, tu tombes, tu lâches tout, tu vomis encore et encore... 
On passe pour quoi nous, le corps ? Tu peux me dire ? On passe pour quoi ? 

Et je ne te parle pas du ménage, le corps ! Je me tape tout ici ! Je répète sans cesse : faut que ça soit propre, faut nettoyer, faut ranger ! A longueur de journée ! Ca ne te plait peut être pas, mais le chef des opérations ici c'est moi. Tu es un exécutant c'est comme ça. Et un exécutant ça.... (allez y je vous laisse un peu réfléchir, enfin si vous êtes toujours là... parce que peut être que vous m'avez laissé dans ma schizophrénie ambiante... Mon cerveau en train d'engueuler le propre corps dans lequel il siège... je peux comprendre que le concept est... Novateur certes, mais pas simple ) 
Un exécutant, ça exécute. 

Je ne te laisse pas le choix, tu dois le faire. Je te force tous les matins à te lever, je te force à faire les courses, je te force à travailler, je te force à avoir une allure présentable, je te force à ranger, je te force à faire le ménage, je te force à avoir une vie sociale.
 Oui, j'ai le rôle chiant ! Mais si je ne le fais pas, qui le fera ? Je suis le cerveau des opérations, je ne te laisse pas le choix, tu dois le faire. 

Mais au bout de 28 ans à te donner des ordres, et à t'obliger je sens la rébellion. Tu te mets en grève de plus en plus souvent. Tu refuses de m'écouter. Tu fais n'importe quoi. Tu argues la fatigue, tu te mets en arrêt maladie. Mais moi dans tout ça le corps ? Tu as pensé à moi ?

Il y a quelques mois j'ai lâché prise... j'ai fait comme toi, j'ai laissé coulé. Je me suis dit qu'après tout si tu ne faisais aucun effort, je ne vois pas pourquoi j'étais forcé d'en faire. 
Moi le cerveau, j'ai décidé d'arrêter de réfléchir, d'arrêter de forcer les choses. J'ai fait comme toi. 
Résultat ? On a perdu l'un des seuls être qui nous supportait jour et nuit, qui nous aimait, qui nous soutenait. 

Alors tu vois le corps, on ne peut pas tous abandonner en même temps, car si on le fait, on perd la bataille. 
Dans la vie, il faut un meneur, et tu ne peux pas l'être car tu n'es pas assez fiable.
Regarde, je nous trouve du travail et toi au bout de 2 mois tu ne fais déjà plus aucun effort. 
Je rame seul ! 
Je suis tiraillé entre toi et les émotions qui se laissent influencées par ton état d'esprit. Tu es une mauvaise fréquentation !  (Un peu comme quand plus petit on nous disait :"'dis donc en ce moment je ne sais pas qui tu fréquentes mais... " Et puis c'est tout. Le Mais... se suffisait à lui seul. Et la phrase se terminait régulièrement par "Mais va falloir que ça change !")

Tu vois le corps, je sais qui tu fréquentes (car en tant que cerveau j'ai vu sur tout) mais je te le dis quand même il va falloir que ça change !  
A 28 ans je suis épuisé de devoir te trainer partout, de devoir justifier tes absences, de devoir faire semblant pour deux, de devoir rattraper tes bêtises, de devoir redoubler d'attention parce que tu ne mènes pas la vie que je voudrais avoir. A 28 ans, je ne veux pas que tu influes sur ma vie amoureuse (ou à la rigueur ton rôle serait d'être canon, voir légèrement sexy, sourire ultra brite et tutti quanti ! Tu dois arrêté d'être un boulet.) A 28 ans, je te demande d'être un peu autonome. 

Corps, à nous non plus (je parle toujours en compagnie des émotions... Je précise après ça vous allez croire que je suis mégalo ... Ou complètement siphonnée alors que franchement : PAS DU TOUT !),  ça ne nous fait pas plaisir de partager ta vie, sache le. Si nous pouvions changer de coloc, nous le ferions.
 Parce que nous on a envie d'une vie simple et saine. 
Parce que nous on a envie d'amour, d'amitié, de profiter, de voyager, de travailler, de jouer. 
Parce que nous, on voudrait juste devoir arrêter de choisir entre "se laver les cheveux" ou "passer le balais", entre "sortir pour une soirée jeux" ou "travailler". 
A 28 ans, on devrait être capable en bonne collaboration de mener toutes ces activités en même temps. 

Alors tu vois le corps, tout ça c'est ce que j'aurais pu te dire si je te savais en bonne santé et que je savais que c'était vraiment de la mauvaise volonté... Mais en tant que pilote des opérations, je sais bien que toi aussi, tu rêves de faire tout ça et que tu es frustré ! Alors mon très cher corps, non je ne t'abandonnerai pas, et on continuera ensemble à pleurer sur cette vie qui nous semble injuste, à rigoler sur des détails, à s'émerveiller devant un coucher de soleil, à espérer qu'un jour on nous aime pour toujours comme on est toi et moi, corps et cerveau (et émotions), pas toujours à la norme. 

Mon très cher corps, c'est pas de ta faute tout ça et l'essentiel c'est qu'on ne l'oublie pas.







vendredi 1 mars 2019

Je vais bien, tout va bien ! (enfin...presque)




Bon, faut qu'on parle. (J'espère que vous avez tous bien en tête la pub p'tit vittel ! C'est cadeau ne me remerciez pas ;) )

4 mois sans publication, c'est long. (Boh vous n'aviez pas l'air très  inquiet non plus hein ! Ne faites pas comme si... ).

J'ai subi une grosse grosse groooooosssse mise à jour dans ma vie.  (Si j'avais été un Mac et si Steve Jobs était encore de ce monde (vous remarquerez que ça fait beaucoup de conditions...), ben je pense que je ferais partie d'une révolution du monde informatique !) Mais je ne suis qu'une humaine... alors personne n'en n'a parlé. (Y en a que pour les humanoïdes de toute façon !)

Mais je me dois de vous rassurer, si la totalité  de ma vie a changé (nouvelle ville, nouvelle situation amoureuse (euh qui n'en n'est plus une pour le moment), nouveau futur travail, nouvel appartement...), une chose reste bien présente : ma poisse légendaire.



Pour faire court : j'ai déménagé. (Alors ce n'était pas le déménagement voulu, planifié et super attendu, qu'on se le dise ! Ne soyez pas jaloux, je ne suis pas partie sous les iles, au soleil, avec mon pagne. )

Oui moi aussi, j'aurais voulu me retrouver là :


Mais en vrai .... on est plus proche de ça :



Bref, j'ai du m'adapter à une vie solo, dans un nouvel environnement. ( Je pourrais ajouter lugubre et terrifiant mais là ça serait mentir ... alors je le ferai pas !) 
Et le moins qu'on puisse dire c'est que l'univers n' a pas décidé de rendre les choses faciles. (ça c'est la vérité vraie par contre M'sieur le juge !) 

Parfois on me dit : (Alors là je vais donner une image fictive au personnage. Histoire de mieux se représenter ! On l’appellera Candice (c'est jeune, c'est dynamique, c'est naïf (dans ma tête une Candice sera toujours naïve (désolée à celles qui passeraient par là )). 
Candice est belle, elle à tout pour elle. 
Candice est parfois relou avec son thé détox et son sport à la salle. 
Candice elle fait de la com' dans une boite trop tendance !
Et parfois Candice qui affiche un sourire ultrabright sur les réseaux, avec une bonne humeur à toute épreuve, elle te dit :

"Nan mais tu sais, faut te fixer sur le PO-SI-TIF ! La vie elle est ce que t'en fais, tu peux pas subir ! Regarde moi, j'ai pas eu mes dernières sandales de chez Louboutin, ben je relativise. C'est parce que j'ai pas pu sortir du boulot à 11h vendredi comme d'habitude, car Jean-phi nous remettait nos promotions. Du coup je ne suis partie qu'à 12h. Ben c'était trop tard pour appeler le Uber et être dans les temps à la boutique avant mon rendez-vous pour la pose de mes ongles (QUOI ? JE SUIS PAS DANS LE CLICHE OK ? JE FAIS CE QUE JE VEUX DE CANDICE, C EST MON HISTOIRE ). Mais tu vois, je me dis que c'est pas plus mal !  Mon mec me les offrira plus tard ! De toute façon comme on vient d'acheter notre F4 dans Paris centre, le dressing est pas fini. Donc tu vois, je suis PO-SI-TI-VE et je me dis que je les prendrai en rentrant de nos vacances en Guadeloupe ! Je les aurais pour mon mariage, ça sera PARFAIT ! Pas de quoi déprimer ! " 

Ha ben non c'est sûr, pas de quoi déprimer ! 

Bizarrement la donne est légèrement différente quand tu te retrouves séparée après 12 ans de couple d'un homme dont tu es folle amoureuse, que tu te retrouves dans une ville dans laquelle tu n'avais pas spécialement projeté de faire ta vie, (C'est chouette mais ça demande quelques ajustements : 
Euh du coup le métro il passe à quelle heure ? Comment ? Pas de métro ? Ha... Bon ben j'irais au supermarché ce soir à 21h alors en rentrant à pied et... Comment ? Les magasins ferment à 19H ? Ha...    Bref, pas la même vie quoi !) sans travail (bon ok ça c'est réglé ! Mais la situation de base était celle-là, le chômage encore et toujours !), sans argent, (cf le point le précédent), en légère déprime (oh ben moralement tu prends un petit coup derrière les oreilles quand même, on ne va pas se mentir !), malade (Oui toujours ! La maladie elle, elle a décidé de partir avec moi. Une histoire de bail en cours avec mon corps... je n'ai pas tout compris...). Bref, j'en étais là. Mes cartons dans les bras, ma solitude dans la poche avec un petit goût d'amertume dans la gorge et mon petit cœur en miettes. 

Bon j'ai écouté Candice, qui me dit toujours de voir le verre à moitié plein. (Bordel, il reste quand même plus des masses de liquide dans le mien, et je crois que ça fuit non ?) 

Alors j'ai retroussé mes manches et j'ai trouvé un appartement super top, que j'ai élu : nid douillet ! 
J'ai postulé à une petite annonce et après 2 entretiens et un rendez-vous, j'ai décroché un boulot et une proposition de formation. 
 Je suis sortie dans la rue, Brad était là et m'attendait bras ouverts en me disant qu'Angelina ne m'arriverait jamais à la cheville et que par amour pour moi il avait mis les meilleurs médecins sur le coup et qu'on avait trouvé un remède...  ( Ben oui Brad Pitt, ça fait tellement pitié Brad comme prénom qu'il y a que pour lui qu'on peut se permettre de ne pas mettre de nom derrière sans craindre d'être trop ridicule. ! (C'est gratuit  pour les Brad et les Candice !).

Bon ok, pour Brad c'est pas vrai ! 
Mais pour l'appart et le boulot, je maintiens ! Et c'était quand même super positif ! 

Et puis ça aurait pu juste s'arrêter là.  Je conclus l'article. Mise à jour terminée. Basta, à la revoyure ! Merci de vous être déplacés ! Circulez, y a rien à voir. (J'arrête vous avez compris l'idée hein ! ). 

Ben sauf qu'en fait ça, ça serait pas ma vie ! 

Souvent je me suis demandée si je n'étais pas une réincarnation d'une identité historique ayant eu un comportement horrible. (Genre Hitler, ou Ted Bunty ou... Jafar ? (ouais dans Aladin, il est quand même super méchant !) 

Et puis ce matin, je me suis interrogée sur la poisse : est-elle innée ou est-ce qu'on l'acquiert ? Est-ce qu'on apprend à être poisseux ? Est-ce que Candice a raison, et que je ne vois pas assez le PO-SI-TIF ? 

Voici un résumé de mon dernier mois de vie (euh dans le sens : dernier écoulé hein pas le dernier dans le sens : c'est le dernier c'est la fin quoi !) Et parce que si je commence à rédiger toutes mes poisses, je perdrais je pense 3/4 des lecteurs (et comme vous n'êtes plus que deux (Candice et Brad nous ayant quittés ! )) je vais me permettre de les énoncés sous tirets. 
On inspire ! C'est partit ! 

- Aménagement. Super pas de panne sur l'autoroute, pas de perte de cartons. Tout se passe nickel : efficacité, rapidité, une équipe de champions ! (T'as vu Candice, je sais être positive, mais c'est quand même rudement plus simple quand tout se passe bien !)
- Montage des meubles : une vis est déclarée perdue chez une chaise tout juste achetée. (C'est pas de chance mais bon... ça arrive). Comme il y en a 3 autres à monter, ça nous laisse un peu de marge. (Au pire on jouera aux chaises musicales si besoin ! ça permet d'animer les soirées ! (T'as vu Candice ? Je colmate le verre hein !).  
Canapé : modèle d'expo, récupéré au magasin déjà monté. Installé dans mon salon. Parfait... Parf...
Euh... Les pieds là ? C'est normal qu'ils soient dans ce sens là ? (Démontage puis remontage, il manque une vis je crois, mais ça tient...) 
Bibliothèque : Un jeu d'enfant. En la démontant toutes les pièces ont été annotées et un plan gentiment dessiné. Assemblée en position couchée, elle ressemble au modèle connu. Au moment de la relever (la position horizontale prenait trop de place dans la pièce aussi !) la structure cède.(Candice, tu es sûre qu'on peut pas changer de verre hein ?) 
Meuble de bureau : Mais pourquoi ce petit titi reste en position coincée ? (Allo le magasin ? Ha c'est un défaut... Bon ben, on vous le ramène alors...) 

- Plomberie :  La chasse coule ! (Candiiiiiiiiiice). Plein de calcaire. Démontage de l'engin (Je parle de la chasse, on reste focus), grattage, remontage. Ça ne coule plus.... 
2 jours plus tard : La chasse couuuuuuule ! (Candiiiiiiiiiice)
SOS plombier, changement du mécanisme qui était cassé. Ça ne coule plus ! (C'est bon Candice, ça va !) 

Un petit tour en cuisine ? Ohhh qu'elle est jolie, et ce combiné four et lave-vaisselle c'est vraiment top. 
Utilisation 1 du four. (Mais il marche trop bien !!!) 
Utilisation numéro 2 du four : euh pourquoi il fait tout noir ? C'est quoi qui a pété ? Pourquoi y a plus d'électricité hein ? Pourquoiiiiiii ???

Sos Electricien.  Prise de rendez-vous. Annulation du rendez-vous car l'appareil est sous garantie et il faut donc d'abord vérifier ce dernier.





Une semaine pour avoir un rendez-vous avec le fournisseur qui passera durant un créneau très précis ... entre 8h et 17h....



Le gars vient. Il défini que le problème vient de la résistance. Puis finalement non, il s'agit d'un fil qui touche (ouais les gars, "un fil qui touche" ce sont ses mots !) La bonne nouvelle, m'annonce t-il c'est que mon "installation électrique est très bonne : puisque les plombs ont sauté et que ça n'a pas pris feu !" (Euh excusez-moi, vous ne vous appelleriez pas Candice par hasard ?) 

Bref, champagne. Le four remarche....enfin... il a failli remarché. 

Essai numéro trois : euh pourquoi il fait tout noir ? C'est quoi qui a pété ? Pourquoi y a plus d'électricité hein ? Pourquoiiiiiii ?? 

Allo candice ... Une semaine d'attente, créneau 8h-17h... 

Finalement c'est bien la résistance qui s'oxyde. (Euh...ok ?) 
Mais on ne peut pas la changer ici, il faut l'emmener en atelier. Moi candide (CandiDe pas CandiCe): 
- Mais vous allez réussir à le porter tout seul ? 
- Ha mais mademoiselle, ce sont des livreurs qui viendront le chercher. Ils prendront rendez-vous avec vous, sûrement courant  semaine prochaine. Et ensuite il faut bien compter 15 jours en atelier car il y a du travail dessus,  au moins une demie-journée ! (Ha ben oui si y a une demie journée de travail,  il faut bien 15 jours alors !)


Bref à l'heure actuelle je n'ai pas de four.  (Et plus de lave-vaisselle puisque c'est un combiné).


Installation de la fibre : L'opération se déroule presque sans encombre.
Des plinthes ont perdu des bouts mais l'ensemble est propre. La concierge demande à ce que l'installation soit installée autrement dans les parties communes, donc Mr le technicien recommence... Au bout de 4H30... J'ai internet.
J'y ai cru vraiment. (Je te jure Candice, j'étais ultra PO-SI-TI-VE.) La télé fonctionnait, internet fonctionnait, tout marchait.
Une visite. Mon interphone semble enroué. Il pousse son dernier souffle, ne s'exprime que par chuchotements. A force d'observation, je me rends compte qu'en fait, le trou pour faire sortir la fibre a été effectué dans une très très (trop du coup) proche proximité des fils de l'interphone. LE BOULET A PERCE DANS LES FILS DE L'INTERPHONE !

J'en étais donc à peu près là :


(Bon là Candice, si j'étais un homme, je te jure qu'elles seraient pétées ! Et puis le verre de toute façon c'est des conneries, moi je bois à la bouteille !)

Administrations :  (aucun mot ne résumera mieux la situation que cette image )


Enfin il y a eu ce week-end où j'ai choppé la plus glam' des maladies : gastro coucou !
Mais si il n'y avait eu que ça ! Noooon ! Le meilleur dans ce week-end fabuleux c'est : la fuite des WC à 4h du mat' (vous vous souvenez ceux là même qui avaient été réparés 3 jours avant !) Un joint qui a lâché car gus-gus ne les a pas vérifié (ben non à quoi ça sert après tout !) Bref je vous laisse associer le tout... Vous y êtes ?

J'en étais donc à peu près là  dans ma vie :



Et puis il y a le fil conducteur (en parallèle de tout ça ... un peu comme dans les films. L'histoire entre Dereck et Meredith... Parce qu'en vrai le triple pontage on s'en cogne !) : Ma table !

J'ai commandé une jolie table de salle à manger, sur un site connu et fiable.
 Elle venait d'Espagne, ma table.

Un lundi de mi-janvier : "Bonjour, nous sommes les transporteurs ! Seriez-vous disponible demain pour la livraison ?"

Moi :

Transporteur : Parfait ! Par contre, vous aurez quelqu'un pour vous aider car le colis pèse 60 kilos ?

Moi : Vous ne le livrez pas à domicile ? Elle est plus lourde que moi...

Transporteur : Non c'est en bas de l'immeuble... et puis si vous êtes toute fluette en plus... (ha ben oui c'est de ma faute tiens ! )

Moi :





Bref. La livraison n'a pas pu avoir lieu. Nous avons décidé d'un autre lieu de livraison puis j'ai ensuite dû trouver des bras gentils pour porter le fardeau jusqu'à chez moi !

Alors je vous vois dire : Mais ça va, c'est pas la fin du monde, il est nul ton fil conducteur... 
Je vous réponds : attendez de voir la suite ! 

Je déballe ma table et suis surprise de ne pas apercevoir de bois... Les pieds devaient être en bois ! Pourquoi y a pas de bois ? (Candice !!!! Pourquoi y a pas de boiiiiiiis) 

Ils ont oublié les pieds. Je me retrouve avec un plateau géant de 60 kilos, sans pieds (pas pratique pour le plateau TV). 

Coup de fil au SAV : faut patienter madame, on va voir. Au bout de 3 jours de faut patienter (faut aussi imaginer qu'en parallèle je gérais mon triple pontage composé  : d'un four défectueux, d'une administration qui s'en moque que je puisse être SDF, de toilettes qui fuient, de meubles incomplets, d'un interphone cassé, d'une tringle à rideau qui refuse de tenir (oui ça c'est bonus) j'ai craqué !

Dans ma tête j'ai dit : Je m'en contrecarre l'oignon de savoir où sont ces p**** de pieds, je veux mes pieds BORDEL !
En vrai j'ai dit : Je me contrefiche de savoir où se trouve les pieds, je veux qu'on me les renvoi et vous les retrouverez plus tard !

L'Espagne m'a rappelé. (Enfin un représentant quoi !) On a dit qu'on m'envoyait au plus vite les pièces manquantes. 30 minutes après on me rappelait pour me dire qu'un léger problème s'était présenté (oh c'est étonnant ça !) : la table étant en rupture de stock, impossible d'avoir les pieds avant juin. 

Après moultes discussions, il est conclu que la table serait récupérée (un rendez-vous me serait fixé) et qu'une autre me serait livrée (même modèle mais taille légèrement différente...Et non les pieds ne s'adaptaient pas...pensez vous j'ai demandé). 

Ca aurait pu s'arrêter là... Ca aurait pu... 

Le lendemain le transporteur se présente pour récupérer la dite table : problème personne ne m'avait prévenu ! La table n'était donc pas emballée. Impossible de la récupérer. Il repart bredouille. 
2 jours après, il se représente. Seul... Toujours. 

Je vois ma table en verre partir, et j'entends au loin le doux cliquetis de cette dernière tapotant les escaliers. (Raymond tu aurais pu la balancer par la fenêtre, on aurait gagné du temps !) Preuve en main  de l'emballage parfait et de la table en excellent état, je transmets rapidement l'information au fournisseur. 

Lundi mi février : Bonjour, nous sommes les transporteurs ! Seriez-vous disponible demain pour la livraison ?" 

Moi :


Par contre, prévoyez bien deux personnes pour la porter car j'aimerais vraiment que le colis arrive entier ! (doux souvenir du cliquetis du verre dans les escaliers...)

Transporteur :  Ha Non c'est en bas de l'immeuble... 

Moi :Je vous assure que non, j'ai pris une livraison spéciale cette fois ci pour qu'elle soit livrée dans la pièce de mon choix (qui n'est donc pas le hall de l'entrée... ) 


Transporteur : Non, nous ne faisons pas cette prestation. 

Moi :
Mais enfin, j'ai payé pour ça !!!

Transporteur : Ce n'est pas notre problème madame nous ne faisons pas cette prestation.

Bon ben là j'en étais à peu près là :( vivre les émotions en boucle, une véritable joie !)


Bref j'ai crisé, je leur ai dit que c'était des incapables et que ce n'était pas à moi de gérer leur bourde. Que si ils acceptaient un contrat ce n'était pas à moi de régler le problème. Preuve à l'appui par mail du contenu de ma livraison précisant : "deux personnes livreront dans la pièce de votre choix votre colis". 

On m'a recontacté l'après midi pour m'informer qu'ils ne livreraient pas et qu'ils cherchaient un autre transporteur.

Ca aurait pu s'arrêter là... Ca aurait pu... (Et ça aurait été déjà pas mal non ?)

Une semaine après... toujours aucune nouvelle. Relance de l'espagne. (qui ne sait plus où se mettre) Le transporteur me recontacte (sur demande Espagnole bien entendu) : 

- Bonjour j'ai quelques précisions à vous demander concernant votre étage et le nombre de marches, pour transmettre à l'autre transporteur à qui nous confions la livraison ? 

PARCE QUE TU N AS TOUJOURS RIEN FAIT DEPUIS UNE SEMAINE ????!!!!!

Bref ma table est arrivée ce matin, et ormis un tampon de pied un peu abimé (mais Candice me dira que si je vois que c'est un peu abimé, c'est que j'ai les pieds hein !)  elle a l'air de bien se porter ! En tous cas j'ai le bon nombre de vis, 4 pieds et un plateau ! 


Voilà, le tour de ma vie. 

Ha oui et aussi j'ai acheté un pommeau de douche à LED cette semaine (dans un distributeur Allemand, j'ai changé de coin...). Je suis rentrée, j'ai essayé et j'ai remarqué qu'il était cassé. Alors j'ai remballé, je suis retournée, j'ai échangé, je suis rentrée, j'ai essayé et finalement les leds ne marchaient pas. Tant pis, je l'ai gardé comme pommeau de douche à LED, sans LED !  (Ca faisait un peu kitch de toute façon Candice, non ?) 

Et puis ce matin, ma carte mini SD a décidé de se coincer dans mon lecteur de carte ! 

Voilà. A part ça, je crois que tout va bien, heureusement ... j'ai la santé ! (Ha ben non...) 




PS : Merci à tous les gens qui ont supporté (et supporte encore) ma mauvaise humeur, mon envie de tuer les autres (et parfois moi-même parce que l'univers m'y pousse). Qui m'ont aidé à déménager, à monter des meubles (à les démonter aussi ;) ) à courir dans les magasins, à me supporter d'une manière ou d'une autre. Bref, merci à tous ceux qui sont là. Je vous aime (oh oui bon ben ça va, on va pas non plus se faire des bisous pendant des heures hein !)